les école de management moderne

Les fondements du management moderne

Depuis l'émergence des premières théories du management, de nombreuses approches ont vu le jour pour optimiser l'organisation et la gestion des entreprises. L'école moderne du management regroupe plusieurs courants qui intègrent des facteurs humains, technologiques et environnementaux. Cet article explore les principales approches de cette école, en mettant l'accent sur les contributions majeures de penseurs influents comme Peter Drucker, Rensis Likert, Henry Mintzberg et Herbert Simon.

L'école néoclassique : la contribution de Peter Drucker

Peter Drucker : le pape du management moderne

Peter Drucker est une figure incontournable du management moderne. Son influence s'étend sur plusieurs disciplines, allant du marketing à la stratégie d'entreprise. Il est notamment à l'origine du concept de Direction Par Objectifs (DPO), une méthode de gestion qui consiste à attribuer des objectifs clairs aux managers et aux employés, tout en mesurant leur performance.

Les principes de la DPO

La DPO repose sur plusieurs piliers fondamentaux :

  • Fixation d'objectifs clairs : chaque employé se voit assigner des buts précis et mesurables.
  • Autonomie et responsabilisation : les travailleurs sont encouragés à prendre des initiatives pour atteindre leurs objectifs.
  • Alignement des intérêts personnels et organisationnels : la DPO cherche à concilier les aspirations individuelles avec les objectifs globaux de l'entreprise.

Cette approche a transformé la manière dont les entreprises structurent leur gestion et leur stratégie.

Le modèle de Rensis Likert et les styles de management

La relation intégrée

Rensis Likert a approfondi les travaux de Elton Mayo et Kurt Lewin en proposant une vision centrée sur l'humain. Son modèle repose sur la notion de relation intégrée, selon laquelle chaque membre de l'entreprise doit se sentir valorisé et impliqué pour être efficace.

Les quatre styles de management

Likert distingue quatre styles de management :

  1. Autoritaire : le manager exerce un contrôle strict et ne fait pas confiance à ses employés.
  2. Paternaliste : un style plus souple, où le manager prend parfois en compte l'avis des employés mais reste décisionnaire.
  3. Consultatif : l'opinion des employés est sollicitée et intégrée dans le processus décisionnel.
  4. Participatif : les employés sont pleinement impliqués dans la prise de décision.

Le management participatif est préconisé par Likert, car il favorise l'engagement des employés et l'efficacité organisationnelle.

L'approche systémique

Définition d'un système

Un système est un ensemble d'éléments en interaction. Selon Ludwig von Bertalanffy, il se compose de sous-systèmes interconnectés et influencés par leur environnement.

Types de systèmes

  • Système ouvert : en interaction constante avec son environnement.
  • Système fermé : isolé de son environnement externe.
  • Système complexe : caractérisé par des interactions dynamiques difficiles à prévoir, comme dans une entreprise.

Concepts clés de la théorie des systèmes

  • Rendement et efficacité : un système ouvert examine ses impacts sur la société, au-delà de la simple rentabilité.
  • Entropie : la tendance d'un système à se désorganiser, nécessitant des actions correctives.
  • Synergie : un ensemble vaut plus que la somme de ses parties.

La prise de décision selon Mintzberg et Simon

Henry Mintzberg et la stratégie émergente

Henry Mintzberg remet en question la rationalité pure des processus stratégiques. Il montre que les meilleures stratégies émergent souvent de l'expérience et de l'interaction entre collaborateurs.

Herbert Simon et la rationalité limitée

Herbert Simon démontre que la prise de décision est souvent imparfaite en raison de plusieurs limites :

  • Accès incomplet aux informations.
  • Capacité cognitive restreinte.
  • Influences émotionnelles et contextuelles.

Simon introduit le concept de "satisfying", où les décideurs optent pour des solutions satisfaisantes plutôt que parfaites.

L'école de la contingence

Principe fondamental

L'approche situationnelle affirme qu'il n'existe pas de modèle universel de management. La structure et les pratiques d'une organisation doivent s'adapter aux circonstances.

Variables contingentes

  • Taille de l'entreprise : impacte la complexité de la gestion.
  • Technologie : dicte les structures organisationnelles.
  • Incertitude de l'environnement : influence la réactivité de l'entreprise.
  • Caractéristiques individuelles : différences entre employés en termes de motivation et d'ambition.

Le modèle japonais : toyotisme et cercles de qualité

Principes du management japonais

  • Emploi à vie : favorise la loyauté des employés.
  • Carrières polyvalentes : rotation des postes.
  • Collectivisme : priorité aux objectifs de groupe.
  • Vision à long terme : stabilité et croissance durable.

Le Toyotisme

Développé par Taiichi Ohno, il repose sur :

  • Respect du personnel.
  • Polyvalence des travailleurs.
  • Zéro gaspillage (temps, matières, stocks).
  • Just-in-time : production en flux tendu.

Les cercles de qualité

Ils rassemblent des employés pour analyser et résoudre les problèmes de leur service, favorisant :

  • Amélioration continue.
  • Montée en compétences des employés.
  • Productivité accrue.

Voir aussi : les fondements de l'école des relations humaines et l'école classique.

Conclusion

L'école moderne du management regroupe des approches variées qui cherchent à optimiser la gestion des entreprises. Si certaines théories restent dominantes, de nouveaux modèles continueront d'émerger pour répondre aux défis contemporains tels que la digitalisation et la globalisation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *